Biographie / Présentation
SM. Chevallier a 10 ans. Plongé dans la pénombre, au milieu de la classe qui regroupe les CE1 et les CE2, il regarde défiler les diapositives que le maître déroule. Des photos du Rhône et de la Saône qui se rejoignent et se marient à la Mulatière, à la périphérie de Lyon. Dans son esprit s’enclenche un étrange processus et en rentrant le soir, il prend un cahier et écrit son premier poème :
"Le Rhône est mort,
La Sâone est née,
Les glaciers sont écroulés
Hélas la terre n’a pas résisté et elle a éclaté
Les hommes se sont envolés vers une autre voie lactée
Et moi je suis resté sur cette Terre dépeuplée."
Sa mère l’encourage et débute pour lui le mystérieux voyage de l’écriture poétique d’abord puis s’orientant peu à peu sur les injustices du monde. Ses préoccupations de préadolescent et le romantisme éclatant de cet âge le poussent à des lectures ancrées dans la sensation humaine. Sa mère lui met à disposition sa collection de Jacques Prévert. Puis, suit Chateaubriand, modèle d’exotisme de la perception pour l’adolescent. SM. Chevallier aboutit finalement à L’Iliade et L’Odyssée de Homère. La révélation. Les aventures de ces héros grecs en même temps que le visionnage des aventures cinématographiques d’Indiana Jones le pousse sur les chemins ésotériques des créatures mythiques et objets aux pouvoirs phénoménaux. Les bases littéraires de l’homme qu’il deviendra sont posées. Les livres de Dean R. Koontz, Stephen King, Anne Rice et Graham Masterton n’ont bientôt plus de secret pour lui. Il les dévore, les collectionne et constitue sa bibliothèque fantastique. La littérature classique n’est pas délaissée pour autant. Edmond Rostand est une révélation et Cyrano de Bergerac devient son livre de chevet au côté de Richard Matheson. L’écriture devient sa principale préoccupation dans la réflexion et la réalisation.
Arrive le temps de la fin d’étude. SM. Chevallier vient de manquer son DEA de Langues et Civilisation. Il est plus attiré par le monde du travail et la construction de sa vie que par le monde intérieur qu’enfance et adolescence ont bâti. Il laisse son imaginaire de côté jusqu’en 2003. À cette époque, les choix se matérialisent. Il se retrouve au chômage. Pour s’échapper, il replonge dans la lecture du Seigneur des Anneaux qu’il avait lu en 6ème mais dont la portée lui avait échappé. La dernière page tournée, son esprit le harcèle. Son imaginaire s’est échappé de la cage dorée dans laquelle il l’avait enfermé et, comme une bête rugissante, refait surface. C’est le retour de l’écriture. Une année d’inactivité professionnelle lui permet de rédiger une série de nouvelles au rythme des titres de son chanteur phare : Saez.
Il participe activement aux concours de nouvelle qu’il considère comme l’unique moyen de mesurer la qualité de ses écrits. Il ne gagne jamais mais est sélectionné par deux fois. L’écriture s’accroche et, en 2008, il tente sa chance avec un premier recueil, Du Fond du Tiroir qui trouve son public grâce à une petite maison d’édition suisse, les éditions La Plume Noire. Dans les même temps, SM. Chevallier retrouve les chemins de l’activité dans le secteur du marketing opérationnel. Il entame une multitude de projets littéraires, participe chaque année au Nanowrimo et tombe dans les travers des écrivains débutants : il s’éparpille. À force de travail, il finalise son premier roman en 2014 : L’expérience E-P14. Ce dernier, porté par une nouvelle maison d’édition, Boz’Dodor, sort en 2016. Cette fois, l’imaginaire est apaisé, dompté et accompagne son maître de la plus simple des manières. L’écriture lui apporte l’équilibre entre la vie normée et l’irréel.
Au fond, SM. Chevallier décide que la vie réelle est bien assez compliquée. Il propose dès lors à ses lecteurs un passage étroit vers des mondes fantastiques ou les cauchemars existent bels et biens. Ses protagonistes se débattent, tentent de s’en sortir, de comprendre et de trouver une issue. Une simple métaphore du monde dans lequel nous vivons et qui matérialise les comportements humains en êtres surnaturels. En 2017, les Éditions d’Utoh portent Môlne, les Cicatrices Infernales, condensé métaphorique de la vie de l’écrivain.
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