FATIDIQUE INSTANT

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Autofiction dont le personnage principal, victime d’un infarctus du myocarde alors qu’il marche seul dans la pinède du Cap Ferret, retrace sa lutte farouche afin de recouvrer une vie presque normale. Cet homme, épris de nature, exprime ses inquiétudes, ses doutes, ses espoirs, parfois avec humour, parfois avec gravité, toujours avec réalisme… Un roman d’amour de la vie !

Joël Carpentier, sexagénaire dynamique épris de nature, avance seul parmi les pins de la presqu’île du Cap Ferret. Une oppression s’insinue dans sa poitrine. La sensation insidieuse l’angoisse peu à peu. Il a peur. De quoi ? Joé veut l’ignorer. Il poursuit, termine le parcours. Sans qu’il le sache encore, son destin vient de basculer. Sa seconde vie commence.
De l’Aquitaine au Forez, entre mer et montagne, Joé découvre l’univers clos de l’hôpital. Il subit des examens, des implantations d’endoprothèses, participe à un stage de réadaptation. Devenir celui à qui l’on rend visite, représente pour lui une désespérance enrichissante.
Ce roman d’amour de la vie se construit autour des inquiétudes, des rencontres, des espoirs, de la lutte d’un homme victime d’une crise cardiaque. Elle reflète ce que chacun serait en mesure d’éprouver, d’escompter à la suite d’une circonstance aussi brutale et s’attache à dédramatiser les impacts du choc traumatique perçu. Trouvera-t-il l’énergie de réapprendre à vivre et remarcher vers ses rêves ?

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    Dernière modification le 23/01/2019
    EXTRAIT 1

    " Dans Arès, le circuit s’oriente vers l’église Saint-Vincent de Paul et emprunte l’avenue de la Plage. Mardi est jour de marché ; il s’étend sur la place Weiss ainsi que dans les rues avoisinantes. Belle occasion d’y flâner, de se mêler à la foule bigarrée et bruyante qui avance, piétine, recule, palabre, tâte, soupèse, sent, goûte, repart, revient, hésite, achète. Les éventaires colorés des primeurs regorgent de fruits de saison, mûrs, odorants et de légumes variés. Sur les lits d’algues et de glace des bancs de poissonniers, les produits de la mer exhalent des senteurs du large : huîtres, moules, coquillages, crustacés, poissons aux ouïes rouges, aux yeux clairs. À grands cris, les bouchers vantent la qualité des viandes bovines d’espèces régionales rangées sur leurs étals : bazadaise, blonde d’Aquitaine, mirandaise. Afin d’attirer le chaland, les marchands ambulants, fromagers, camelots, vendeurs de vêtements, confiseurs, couteliers, fleuristes, vignerons, boulangers vocifèrent, s’agitent autour de leurs étalages. Immergé dans ce monde de paroles, de couleurs, de rires, de senteurs, d’échanges, de vie, je baigne dans un indicible bien-être. "

    EXTRAIT 2

    " Au chaud sous la couverture du brancard roulant, avant que je sois remonté dans la chambre, le cardiologue me décrit son travail :
    –- Compte tenu des résultats de la scintigraphie, j’ai déployé deux stents dans votre coronaire gauche, l’un en amont, l’autre en aval de celui déjà en place et, dans votre coronaire droite, un en amont de celui en place. Nous transmettrons copie du dossier à votre cardiologue.
    –– Je suis… tout neuf !
    –– Tout neuf, répète-t-il en souriant. Pour l’infirmière et pour vous, ce sont les clichés des dilatations, dit-il en me remettant la seringue destinée au bracelet compressif et une enveloppe brune. Au revoir !
    –– Au revoir et merci docteur, mais j’espère ne pas vous re-voir de sitôt… en tout cas, pas dans de telles circonstances !

    Dans le lit de la chambre, la main gauche posée sur mon ventre efflanqué, mon corps gît immobile. Pareil à celui d’un vieillard cacochyme, le rythme faible de ma respiration soulève ma poitrine lésée. Le visage tourné vers l’extérieur, empreint de langueur, je suis las, exténué. Mes yeux vides et grands ouverts fixent le rectangle de ciel bleu inanimé qu’encadre la fenêtre. Inerte, sans vigueur, je ne réfléchis pas, ne songe pas.
    Inattendue, brutale, aussi violente qu’un tir, la question mortifère jaillit du bleu profond de l’horizon céleste, explose avec fracas. Quand ? Elle atteint la cible, mais ignore la réponse. Le mur invisible qui masque le visage de la mort s’effrite inéluctablement avec la fuite du temps. Fragilisé, un pan s’est écroulé, me laissant entrevoir sa froide pâleur. L’illusion d’immortalité n’opère plus en moi. Ce sinistre chaos de raisonnements lugubres m’engloutit.
    Soudain, le vol actif d’un oiseau zèbre de vie la nature morte monochrome. Mes yeux secs cillent, une larme coule. Mon regard s’anime, cherche le menu corps mouvant. Mon âme s’ébroue, se rouvre au présent. Dans le lit de la chambre, je réintègre la réalité. Malgré cet état de léthargie passagère, la vie continue. "

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